RECHERCHES JUDICIAIRES


Enfin autre volet de l’activité : ma mise à disposition, cette fois-ci , au profit des services judiciaires et juridictionnels.
C’est, bien sûr, la partie d’activité, la plus satisfaisante par essence : la mise à disposition d’une personne et de moyens afin de trouver, retrouver, un ou des éléments, métalliques en l’occurrence, permettant de concourir à la manifestation de la vérité.
Il s’agit d’interventions très variées et souvent ma disponibilité doit s’effectuer très rapidement afin de préserver les indices sur le site qui a généralement été gelé par les services de police ou gendarmerie.
La première affaire dans laquelle j’ai été engagé est une affaire criminelle : Un parent proche avait tué sa mère et enseveli le corps dans un bois.
Le Juge d’Instruction en charge du dossier n’étant pas dans le ressort de notre Cour d’Appel me contacte donc afin de savoir si l’on pouvait retrouver quelqu’un enfoui à un mètre de profond avec un détecteur de métaux grâce aux objets métalliques que la personne avait sur elle (montre, bracelet, bagues et prothèse dentaire).
Je lui fais part de mes observations et de mon septicisme, mais bon, il fallait de toutes les façons mettre les moyens en oeuvre pour retrouver l’élément matériel essentiel et suffisant de l’affaire : le corps de la défunte.
Car pour caractériser une faute il faut trois éléments : un élément légal (une loi interdit effectivement de tuer son prochain), un élément intentionnel (il faut l’intention de tuer) et un élément matériel (le corps). La recherche de la défunte était donc capitale.
Beaucoup de choses ont rendues difficiles les recherches : notamment les souvenirs  du meurtrier, qui avait avoué au bout de trois ans, sur la zone de recherches.
 Le fait aussi, pour nous que rechercher un bien familial est l’inverse d’une reherche de cadavre : on cache intentionnellement un bien à un certain endroit en prenant des repères pour le retrouver, alors que ce cadavre a été enfoui dans un lieu distant de plusieurs centaines de kilomètres du domicile, dans un endroit inconnu, et surtout sans prendre de repères pour y retourner.
Malgré tout les recherches furent couronnées de succès à la nuit tombante (et au mois de décembre...) ce qui nous (un ami et moi) a valu une réelle gratitude des différentes autorités.
Et c’est précisément cette affaire qui, d’une juridiction à une autre, a fait “boule de neige” et a permis ma mise à disposition régulière dans de nombreuses affaires essentiellement criminelles, comme :
Cet accident de chasse qui a pu être requalifié en meurtre grâce aux étuis de chasse retrouvés là où le meurtrier avait prétendu n’être pas allé ou encore la recherche des étuis suite à la fusillade d’avec des gens de l’ETA.
Vous verrez sur certaines coupures de journaux de Sud-Ouest que j’avais conservé à l’époque une interprétation libre de leur part me présentait comme un technicien de la police.
Voilà, qu’y a-t-il de plus noble que de Servir (et en plus à quelque chose) ? Rien, certainement.
Mais attention, en plus de vouloir servir, encore faut-il bien servir, pour que cela ne serve pas à rien.
Un détecteur de métaux n’est, a priori,  pas plus compliqué à règler qu’un téléviseur ou un lecteur DVD, mais de la même façon que l’utilisation d’une calculatrice ne me rendra jamais matheux, ne croyez pas qu’acheter un détecteur vous rendra prospecteur professionnel ou assimilé.
Il faudra acquérir l’expérience nécessaire en multipliant les situations de terrains et prospecter avec intégrité...